lundi 28 juillet 2008

Euh... digression.

Ambiguité.
Manque de clarté.
Entre homme et femme, pas décidée.
Lunatique.
Presque onirique.
Entre bien et mal, l'esprit critique.


Ces quelques mots peuvent paraitre déconcertants, ils ne sont pas formulés d'une manière qui est habituelle à ce blog.

Que voulez-vous, pendant ces vacances, je suis tombée amoureuse.

Ou, pour être plus exacte, je suis retombée amoureuse. D'eux. Et au-delà d'eux, de ce qu'ils représentent: moi. Ou, pour aller encore plus loin dans cette introspection, l'être humain.

Je m'explique, ne vous inquiétez pas (trop) pour ma santé mentale:

Ils m'ont replongée dans les anciennes légendes égyptiennes, où le serpent est à la fois le mal incarné (Aapep ou Apophis pour les fans de Stargate)... et le bien dans lequel on se régénère (Mekhen, jamais rééxploité dans notre chère culture populaire, et on se demande bien pourquoi!).
Freud ferait bien d'en prendre de la graine (c'est de l'humour, mon cher père ferait sans doute une crise cardiaque s'il lisait ces mots)! Son symbole de sexualité par excellence n'est pas seulement destructeur et culpabilisant... il apporte ses bienfaits à celui qui s'y abandonne...

Mais je m'égare sans doute dans des raisonnements simplistes et peu adaptés à notre culture judéo-chrétienne (j'ai l'impression d'être une intello lorsque j'écris comme ça, et j'avoue que ça a un côté flippant!)...

Venons-en au nœud de l'histoire.

Tout d'abord, j'ai aimé passionnément la civilisation égyptienne parce qu'elle n'est pas divisée entre bien et mal. Parce que les bons font pleins d'erreurs, et les méchants peuvent être sympas. Attention les puristes, je livre ici des interprétations personnelles de la mythologie égyptienne... Si vous êtes intéressés par ces connaissances, écrivez-moi (sayuri.hautetfort@gmail.com), je vous indiquerais les bons livres, avec les légendes dans leur intégralité!

Bref, oui, Seth, le grand méchant, a tué son propre frère (de manière abominable, on est d'accord), mais est-ce que ce grand frère, Osiris pour le nommer, n'avait pas d'abord couché avec la femme de Seth, Nephtys?

Et puis il y a Thot. Le dieu du savoir, de l'écriture, de la science, de la sagesse. Il a l'air fabuleux celui-là. Il est tellement sage qu'il a tout compris, et qu'on fait donc appel à lui pour vaincre le méchant serpent Aapep... et, dans certaines légendes, il aide le soleil, dans sa dangereuse course de la nuit, à venir à bout de ce dangereux adversaire... et, dans d'autre, il est pote avec Aapep, et du coup il n'aide plus du tout le bien! Je pense que chez les Grecs on l'aurait représenté en vieux sage avec une barbe immense... Mais les égyptiens préféraient les animaux, et ils en ont choisis deux à ce dieu: le babouin et l'ibis.
Pour les non-spécialistes en matière de singes, je préciserais que les babouins, en dehors du fait qu'ils hurlent tous les matins comme pour saluer le soleil, sont la plupart du temps des animaux très sympathiques... jusqu'à ce qu'ils ne le soient plus! Et comme je ne prolongerais pas cette explication, vous n'avez qu'à revisionner le Livre de la Jungle, en plus ça ne peut pas faire de mal!

Mais les Ibis...

Ces oiseaux sont magnifiques. Ils dégagent une sérénité incroyable, et leur vol est majestueux...
Eux aussi sont des animaux ambigus, et bénéfiques à leur environnement... jusqu'à ce qu'ils ne le soient plus.
En trop grand nombre, ils sont dévastateurs et agressifs, même envers les êtres humains.

Mais en Bretagne...

Allez savoir comment ils se sont retrouvés là, échappés d'un zoo, d'une réserve ou égarés dans une migration qui n'est pas censée exister, mais ils hantent nos contrées. Ils sont peu, vivent en bonne intelligence avec leur environnement et sont même peureux.

Et aujourd'hui ils sont chassés. (attention, la musique du site est très... forte!)

Aujourd'hui, il y a des choses qui me font peur. On a tout détraqué dans cet environnement, on a amené cet oiseau à vivre dans des lieux auxquels il n'était pas destinés. Et quand il gêne, on l'abat.

J'ai l'impression que les êtres humains répètent sans cesse ce mode de fonctionnement, déséquilibrant puis supprimant ce qui n'est plus assez équilibré à son goût.

Vous l'aurez deviné, j'ai un peu élargit le sujet de ma réflexion...

Et veuillez m'excuser pour cette longue et inhabituelle digression, une fois n'est pas coutume...

Bonne nuit ou bon réveil à tous!

vendredi 25 juillet 2008

Amants.


Je me souviens du silence quand, rentrée chez moi au petit matin après avoir passé la nuit dans des draps inconnus, je m'endormais seule dans un lit en désordre.

Je me souviens du bruit dans ma tête, du bourdonnement des questions incessantes, jamais posées et à jamais sans réponses.

Je me souviens de la multitude des bouches qui me parlaient, m'embrassaient, me baisaient, me rappelaient, se vexaient, prétendaient m'aimer.

Je me souviens du nombre de bras qui m'enserraient, éveillés ou endormis, accrochés à mon corps dans un désespoir involontaire empli de solitude et de peur.

Je me souviens de les avoir écoutés, conseillés, consolés, pris dans mes bras et cajolés, avoir gloussé et rit, fait la poule lorsqu'ils faisaient les coqs.

Je me souviens les avoir fui lorsqu'ils s'attachaient, je me souviens avoir enfoui mes sentiments et gagné une armure invincible.

Je me souviens d'eux et du vide qu'ils laissaient en moi, de mon désespoir et des espoirs futiles que j'avais de les aimer.

J'ai gagné en tendresse, en affection et en indulgence ce que j'ai perdu en amour ces années-là.
J'ai gagné en joie de vivre et en enthousiasme ce que j'avais oublié dans l'amertume d'amours donnés trop facilement.
J'ai gagné en sérénité en apprenant à hisser ma détresse comme un étendard quand je la cachais sous un maquillage trop épais.
J'ai gagné en vie alors que je cherchais à avoir envie...

jeudi 10 juillet 2008

Sur la halle au toit gris de mon adolescence glisse à nouveau la pluie. Doucement, la pluie fine et à peine visible forme un léger rideau qui s'écoule le long du premier pan de toit, puis du second, avant de s'écraser sur le sol, sans bruit.

Une enfant me prend la main, me ramène à la réalité, à un présent de nouveau en couleur, même si dehors il fait toujours gris. Plus tard, elle viendra sur mes genoux, confiante et tellement attendrissante, et nous regarderons des dessins animés avec sa petite sœur.

J'aurais alors cette impression saisissante qu'à certains moments le temps se suspend, je me revois à son âge avec mes parents dans cette maison, elle vit ici et maintenant avec sa mère et sa grand-mère qui veillent sur elle. Et je ressentirais encore le fait qu'un jour, je serais mère.

Plus tard encore, j'ouvrirais enfin l'un des livres de mon frère, peut-être le seul dans lequel il livre ce qu'il est est, celui dans lequel il raconte la naissance de son fils, son trésor, sa vie, mon neveu. Et je repenserais à ce gosse qui est déjà presque aussi grand que moi, qui parle politique et difficultés familiales avec une maturité impressionnante.

Et puis je changerais de maisons, je verrais d'autres visages, familiers ou non, et je continuerais d'avancer en douceur.

Ca fait du bien d'être en vacances.

mardi 1 juillet 2008

NON. NON ET NON.


J'aurais préféré sentir la violence de vos poings s'imprimer dans ma chair, souffrir dans mon corps plutôt que dans mon cœur et dans ma tête.

J'aurais préféré, à défaut, ne pas avoir subi vos hypocrisies et cru en vos sourires.

Alors non, ce blog n'est pas ma vie. Tout comme les histoires que je raconte ne me révèlent pas toujours.

Je ne dis pas que ce que je raconte est faux - même si beaucoup de textes de ce blog relèvent de la fiction -, je dis simplement que ce n'est pas moi.

C'est une façade, comme pour tout le monde. Il semble simplement que, ces derniers temps, cette façade ait empiété sur moi, sur ce que je suis, et surtout sur l'image que je dégage.

En fait, je n'ai qu'une chose à vous dire, à vous qui me voyez comme une salope ou comme une créature indigne de vous:

Passez votre route, et ne revenez plus me voir, avec vos sourires de gens bien pensants.

Et sachez que si être une salope cela signifie aimer faire l'amour, et pouvoir faire l'amour même sans sentiments, alors non seulement je suis bien une salope mais je suis fière d'en être une.

Oui, j'ai sans doute trop étalé ma vie devant vous, toute absorbée que j'étais dans mon bonheur récent.
Oui, je vous ai accordé ma confiance alors que vous ne la méritiez pas, et vous n'avez pas compris que certaines choses ne se répètent pas.

Oh, je ne vous juge pas, je sais que tout le monde ne me comprends pas, et je comprends que vous ne m'acceptiez pas.

Je me demande simplement ce que ma vie sexuelle change à ce que je suis.
Je suis toujours celle que vous aviez apprécié, parfois aimé. La grande fille drôle un peu décalée, gentille, spontanée et directe, qui dit ce qu'elle pense, qui sait écouter sans juger, et qui est toujours là si vous avez besoin d'elle.

Une des première leçon de vie que j'ai apprise, c'est à ne pas poser de questions lorsque l'on est pas capable d'assumer que la réponse ne soit pas celle que l'on attend.
Si j'ai un conseil à vous donner, c'est celui-là, car je n'ai souvent fait que répondre à vos questions. Mais je sais aussi que vu le peu d'estime que vous avez pour moi, il aura peu de valeur à vos yeux.

Je m'excuse auprès de ceux que j'ai choqué, je m'excuse d'avoir mis mal à l'aise certains d'entre vous, et j'espère que vous me pardonnerez assez pour que je n'alimente pas vos commérages pendant longtemps encore, assez pour m'oublier, vite.

Je sais aujourd'hui que ceux qui sont capable de voir au-delà de ça sont mes amis.

Et je découvre donc que j'ai vraiment très peu d'amis, mais que ceux qui restent sont les bons...

Je vous souhaite à tous plein de bonnes choses, et avant tout une vie épanouissante dans laquelle vous serez toujours acceptés et respectés pour vos choix, quels qu'ils soient.

Adieu.