dimanche 23 novembre 2008

Flash back to the present.


J'avais mon appareil photo au fond de ma poche, et pourtant je ne l'ai pas sorti.

Peut-être par peur de briser le charme d'un instant qui semble tout droit sorti du passé, mais qui donne une nouvelle saveur au présent...

Peut-être parce qu'il y a des moments où l'on est tellement bien que l'on sait que chaque instant en restera gravé dans sa mémoire avec plus de clarté et d'émotions que ne le permet n'importe quelle photo...

Peut-être pour laisser revivre au milieu des éclats de rire les souvenirs d'un temps si proche et si loin à la fois, dans cette maison si chaleureuse qui nous a vu grandir et faire la fête en pointillés...

Peut-être parce que ses paroles m'ont touchées au cœur et que je ne voulais rien introduire entre elle et moi qui aurait été superflu...

[Peut-être parce que ses regards sur moi lorsqu'il se réchauffait au coin du feu me remplissaient d'une douceur bienheureuse et m'enivraient bien plus que les nombreux alcools présents...]

Peut-être parce que je me suis juste sentie bien, comme si l'on avait gardé ma place au chaud au milieu d'eux pendant toutes ces années...

Alors non, je n'ai pas de photos, mais j'ai de merveilleux souvenirs et juste l'envie de les revoir, et de continuer à être bien...

lundi 10 novembre 2008

Femme fatale.


L'autre, c'est toi.

Le thème, pour se déguiser, était plus que vague. Je ne savais pas quoi faire, de quelle manière tourner cela.

Et puis lui m'a accompagné. Il n'avait pas de déguisement alors il s'est mis en costume.

Très beau et très classe. Il fallait juste que je sois à la hauteur.

Et puis tu m'as dit que toi, tu allais juste pousser un peu plus loin ce qui tu es.

Là, je l'ai sentie venir à moi, mon idée, audacieuse et un peu effrayante: au bras de mon Bel-ami, je pousserais juste un peu plus loin ce que je suis.

Bustier rouge, longue jupe noire, talons rouges, les lèvres rouges et les yeux noirs...

Juste un peu plus loin... si proche et si loin à la fois de cette femme si belle, si sensuelle, si... fatale.

jeudi 6 novembre 2008

Petit matin...


Tu te réveilles en entendant le déclic de la porte.

Tu te sens bien, là, au creux du lit chaud et douillet, la couette moelleuse rabattue sur tes épaules, tu as envie de te replonger dans le sommeil bienfaiteur d'une nuit réparatrice...

Mais ton esprit a détecté quelque chose... tu n'es pas chez toi, et tu es seule dans ce lit.

Tu ouvres les yeux, mais la pièce est plongée dans une obscurité totale. Un peu plus loin dans l'appartement, tu entends des bruits.

La soirée te reviens petit à petit, dans le brouillard de tes pensées matinales...

Tu as débarqué chez lui en plein milieu de la nuit, sans trop savoir à quoi t'attendre. Après tout, ça faisait un bail que vous vous cherchiez sans vous trouver.

Tu as sonné et attendu, le cœur qui cognait si fort que tu pouvais observer ton soutien gorge décoller en rythme.

Et il a ouvert. Il a t'as regardée, a compris ton appréhension et t'as saisit par le cou pour te faire entrer. Il a juste pris le temps de fermer la porte avant de te plaquer dessus et de t'embrasser, passionnément.

Et voilà comment tu t'es retrouvée dans son lit.

Tu sors de là et attrape le premier vêtement qui te tombe sous la main: sa chemise. Tu souris dans la pénombre, prends le temps de sentir son odeur et l'enfile.

Le tissu est doux sur ta peau, un bouton, deux... la porte s'ouvre sur lui et son sourire, ses yeux à la fois tendres et brûlants... et un plateau à la main, rempli de bonnes choses.

Cette fois encore aucun de vous deux n'a échangé un mot, vous avez mangé en silence en vous dévorant des yeux, un sourire comme étendard.

Et puis tu es partie.

mardi 4 novembre 2008

News.


Cela va bientôt faire 23 ans, dont trois d’activité blogguesque, et je ne me suis jamais penchée sur l’actualité.

Je l’avoue, j’admire énormément les gens qui ont l’intelligence, ou même la simple curiosité, de parler de ce qui se passe, du déroulement de la société, des principaux évènements…

A part l’actualité culturelle, que je ne suis même pas d’assez près et qui de toute façon s’est avérée plus que décevante ces dernières années, je ne parle de rien d’autre ici que de moi.

Je suis nombriliste et égocentrique, certes, mais j’ai surtout grandit avec ce principe, puisé au cœur d’un de mes films fétiches Le déclin de l’Empire américain : ne parles que de ce que tu connais.

Il me semble que l’exemple donné dans le film c’est que le Pape ne devrait parler par conséquent que de ses problèmes de prostate… mais là n’est pas mon propos, même si ça me fait toujours beaucoup rire.

Toujours est-il que je ne connais et ne comprends rien mieux que moi-même. Et encore, pas toujours. Alors le reste du monde ?

C’est sans doute idiot. Comme le fait que je pars du principe que si je suis gentille avec quelqu’un, il le sera forcément en retour. C’est faux, et je l’ai déjà appris à mes dépends. Mais bon, je suis quand même d’une nature gentille, alors je continue.

Mon univers se trouve actuellement intimement bouleversé, par un grand nombre d’évènements plus ou moins importants que je ne détaillerais pas ici. Et, par une conséquence assez incongrue, j’ai le journal Le Monde tous les matins dans ma boîte aux lettres.

Un pas de plus vers la réalité… je ne le lis que depuis jeudi dernier. J’en ai profité pour lire les journaux gratuits et je rentabilise de mieux en mieux mes trajets en métro.

J’avoue encore une fois que je lis beaucoup d’articles en diagonale, que j’ai une passion pour les faits divers et que les seuls articles qui me passionnent réellement sont ceux qui parlent d’art.

Et puis je n’arrive pas à me dire que je suis assez intelligente pour intervenir dans ces débats, étant donné que je n’y connais rien. Déjà en France, alors aux US, n'en parlons pas.

Pour ce qui est de l’art, l’article du Monde d’hier sur l’exposition Van Dyck est plus que léger et foireux. Mais c’est mon avis.

Ah, et puis surtout : le Monde d’hier (comme les gratuits, d’ailleurs), était dédié à LA crise (les français sont amers mais pas surpris… tu m’étonnes !). Et le premier édito traite de la notion et de la délimitation de la mort, artificielle et chrétienne. Et j’ai appris qu’un tiers des français souhaitait se faire incinérer.

Je suis d’une nature optimiste, mais je commence à me demander dans quelle mesure j’ai justement réussit à conserver (préserver ?) ce trait de ma personnalité en n’ayant pas de télévision, en n’écoutant pas la radio et en ne lisant pas les journaux…

lundi 3 novembre 2008

Couple.


Elle, j'ai toujours eu du mal à la comprendre.

Qu'elle ait enchaîné les mecs, je suis bien la dernière qui pourrait la juger pour cela.

Mais on peut prendre ce mot au sens littéral: lorsqu'ils sortaient avec elle, ils se retrouvaient enchaînés.

En elle, il y avait un abîme, une peur incessante et tremblante, quelque chose qu'elle cherchait à combler à tout prix.

Alors ces hommes la comblaient pour un temps. Mais elle ne tombait pas amoureuse, non, elle ne savait pas faire.

Elle vivait en couple, en permanence. Ce n'était pas difficile pour elle, elle attirait les hommes. Et ils se retrouvaient piégés. Quels qu'ils soient, ils n'étaient que la continuité du couple qu'elle avait commencé pendant son adolescence.

Un couple où tout était rangé, casé, juste et simple. Elle avait son rôle de femme presque au foyer malgré ses études qu'elle continuait, et eux ramenaient l'argent.

Sur les photos, dans ses paroles, je la retrouvais toujours identique, et un homme différent à son bras à chaque fois.

La maison, le mariage, les enfants, tout ça était abordé très vite et sans complexes. Et ils avaient envie de s'engager avec elle.

Et puis, un jour et sans prévenir, elle se lassait.

Alors elle part, en trouver un autre, et continuer ce couple qui n'a jamais existé que dans sa tête.