mercredi 23 décembre 2009

Beautés de vacances.


Samedi.
Déjeuner, shopping, essayages, y'a du mariage dans l'air, t'es belle dans cette robe.
En fait, ça fait déjà quelques semaines que t'as embellit, c'est fou.

Dîner, coiffure, maquillage, déguisement, se voir dans les yeux de celle qui me connait depuis l'enfance, se prendre au jeu, danser, rencontrer les trois mousquetaires.
Et tu me dis que c'est l'aristo qui réclame mon numéro, après.

Dimanche.
Brunch, croissants aux amandes, sourires, cadeau, tendresse, photos, encore des photos, et cette robe qui t'attends.
T'es super belle, laisse-moi te prendre en photo.

Thé, attirances et questionnements, noël un peu en avance et ses yeux de panthère.
Grandis, ma belle, et n'oublies pas de vivre.

Lundi.
Sieste, lessives, enfin en vacances, échanges de mails avec lui, encore et encore chercher à se connaître, se comprendre, se voir, vite.
Thé au ralentit, heureuse que tu aimes mon cadeau.

Premier dîner en tête à tête, sans vraiment se parler on se comprends, et puis la discussion qui s'installera, après.
C'est bon d'être avec toi.

Mardi.
Courses en sortant de chez lui, changement de programme, déjeuner, hammam, sensualités et amours plurielles, goûter au Loir, discussions, un baiser volé, presque.
C'est fou ce que le temps passe vite en votre compagnie.

Intermède cinéma et cadeau, je n'en reviens pas de ton sourire, de ta beauté, blottie au creux de tes bras, tendres et sensuels.
Et puis tu t'échappes, tu m'échappes, comme toujours.

Un appel, une crêpe glacée, et les rues de Paris qui se déroulent sans fin sous nos pieds quand nos mots se rejoignent et s'échangent.
Elle a embellit pour toi, et tu grandis pour et avec elle.

C'est beau les vacances.

jeudi 26 novembre 2009

Les anciens.


On prend les mêmes et on recommence.

On a presque un côté vétérans, comme ça.

On a tous fait la même école, écouté les mêmes discours, ingurgité et appris les mêmes sommes de connaissances abyssales.

Et puis on est (presque) tous revenus, on sait pas trop bien pourquoi.

- Tiens, salut, comment ça va, qu'est-ce que tu deviens?

Les réponses sont diverses, l'ambiance étrange, un air de déjà vu avec quelques rides en plus.

J'ai pris deux ans dans la gueule et pourtant ici rien n'a changé.

jeudi 5 novembre 2009

Mon Montmartre à moi.



Et je me suis laissée surprendre, comme une idiote, encore.

J'étais venue avec un tas de préjugés bien ficelés, un dédain souverain et une mauvaise humeur de fer.

Et j'ai presque rit de ma situation. Présenter « ça ». Je jouais de malchance, je n'allais pas pouvoir intéresser un public à ce qui me laissait de marbre.


De découragement, j'ai lâché mon plan, et toutes les indications de visites qui allaient avec.

La pluie s'y est mise, et je me suis réfugiée sous le porche d'une église de brique rouge sans charme.

Puis c'est l'accueil gris et morne de ces enclos à religion, les fidèles ternes et silencieux qui me regardent comme une touriste égarée. Mais c'est aussi la quiétude ombrageuse et écrasante qui me rappelle à quel point je suis petite, qui me pousse à découvrir de la beauté dans les anges qui peuplent ce lieu si peu engageant...


Et puis j'ai sorti mon parapluie rouge. Là, j'aurais dû deviner que j'étais foutue.

Le regard des hommes attablés à la terrasse des cafés traditionnels s'attarde sur moi, d'autres s'écartent pour me laisser passer en esquissant un pas de danse, et la vie ressemble soudain à une comédie musicale.

Je suis une Demoiselle de Rochefort, une Star de Gene Kelly lorsqu'il chantait sous la pluie, mais par dessus tout je veux être un peu de celle qui hante ce lieu et l'a transformé à jamais...


Je suis Amélie Poulain.

Une petite écervelée au charme de légende, une femme-enfant émerveillée par la vie et qui se mêle de tout, je veux lui prendre un bout de son monde enchanté et je parcours les rues de son Montmartre, protégée de la pluie par mon seul parapluie rouge.

Ce sont les bottes des vitrines vintage, les étals des épiciers qui regorgent de denrées diverses et colorées, les néons des enseignes qui clignotent, semblant ainsi envoyer un message aux inconnus qui passent...

C'est aussi cette dame vêtue d'un manteau de fausse fourrure et trop maquillée, qui fume clope sur clope depuis des années en attendant le client, les alcooliques qui se disputent sur un banc et prétendent ne raconter que la vérité, les odeurs de poulet frit, de crêpes, de café et de bitume mouillé qui se mélangent et assaillent les passants...

Et j'ai les mots qui montent dans mes larmes au rythme de mes pas, le sourire qui se reflète dans les vitrines quand je prend des reflets à la vigne vierge de la place des Abbesses...

Comme c'est aussi l'afflux de tous ces gens dans les cafés, l'obligation de partager une table avec d'autres, quelques sourires timides, les yeux indiscrets qui se baladent sur les livres des voisins, un marque-page bardé de mots doux adressé à un certain Florent...


Alors j'écris, accoudée moi aussi au bar d'un café, sur un air de jazz pénétrant qui m'enveloppe de son infinie douceur et m'offre un peu de la magie que je n'aurais jamais cru sentir ici.


J'espère me laisser surprendre encore souvent...

dimanche 18 octobre 2009

Hauts et bas.

Devant les galeries Lafayette.
Deux personnes qui se séparent, un couple qui s'embrasse.

Un peu plus tard.
Une nouvelle vie qui commence, sourires.

Le lendemain.
Questions.

Chez Tang.
Une amie, un cuiseur de riz et plein de provisions, la vie est belle.

Le lendemain.
Nouveaux cours, un ami, deux amies, presque de la cuisine, un peu d'alcool et un ami retrouvé, avec elle.

Après, dans un bar.
Une pièce de théâtre, un porto, quelques discussions, le rire de Noé.

Bus de nuit.
La violence qui monte, dans les mots, dans les gestes.
Le ventre qui se noue.

dimanche 11 octobre 2009

Blueberry.


Parfois j'aimerais raconter tant de choses...

Comment mon cœur se soulève et s'emballe, léger comme une plume et prêt à sauter de ma poitrine, quand mes yeux plongent...

Comment la vie m'échappe, le tourbillon de la vie qui s'emballe et pars sans moi et me rappelle à la réalité quand les souvenirs se font douloureux...

Comment j'ai changé, mes mots dans ma tête qui n'arrivent pas à ma bouche, ma peur qui se tasse et l'angoisse qui s'immobilise...

Comment la douceur et la sensualité me sont à la fois nouvelles et déjà prégnantes dans mes mains, ma peau et mon cœur...

Comment une autre douleur s'est changé en évidence, avec quelques pics parfois, mais rien que de nécessaire...

Comment j'apprends chaque jour un peu plus, et que chaque personne que je rencotre est un peu un miroir de moi, qui me réconcilie chaque jour un peu plus avec moi-même, comme elle disait.

Et puis je me tais.

lundi 28 septembre 2009

mardi 22 septembre 2009


Des Câlins.

Un morceau de musique qu'on m'envoie dans la nuit.

Un baiser (presque) volé.

La vie qui reprend le dessus, plus forte que tout.

samedi 19 septembre 2009

The end.


Déjà la deuxième fois que j'écris ça depuis que j'ai ouvert ce blog.

Finalement, il est peut-être temps que je le ferme.

mercredi 16 septembre 2009

Rentrée.


C'est la rentrée. Des classes, sans doute, du reste, aussi.

De ce blog?

Pas sûr...

Dois-je le fermer puisque je n'écris presque plus?

Devoir ou non, je n'ai pas envie de le fermer pour l'instant. Malgré ses nombreux travers et les obstacles qui me sont mis dans les pattes, je l'aime bien, moi, cet espace.

Pas seulement parce qu'il me permet toujours de dialoguer avec toi, même si je te revois, maintenant.

Mais aussi parce qu'il a quelque chose d'apaisant, parce qu'il me ressemble, aussi. Parce qu'en contemplant mes douleurs, mes doutes et mes instants de bonheur ici, je me sens bien.

Et parce que je viendrais toujours me réfugier ici quand j'aurais besoin de réconfort, ou juste envie d'écrire.

Il y a toujours un lieu pour m'accueillir, les bras ouverts.

jeudi 16 juillet 2009

L'orage.


Si tu les voyaient...

Lui, puissant, grondant et sans états d'âmes; et elle, si fragile et si tourmentée, qui hurle à la mort.

Leurs cris s'unissent et semblent se perdre l'un dans l'autre.

Elle, folle de douleur, et lui, implacable.

Elle l'a sentit venir, instinct animal. Elle a vu les nuages avancer doucement, sourdre dans sa douleur.

Et elle a avancé sans lever les yeux au ciel, jusqu'à la première goutte de pluie.

Douce et rude à la fois, froide et tellement attirante. Nouvel échange.

Là, tu aurais vu, improbable, un sourire se dessiner sur la gueule de la panthère, dévoilant ses crocs encore pleins de sang.

Son dernier cri, glaçant et fier, et la pluie qui ruisselle sur elle sans s'arrêter et la lave enfin de tout ce sang.

jeudi 9 juillet 2009

D'un volet troué.


Il y a un truc qui tourne pas rond, ici.
Plusieurs en fait, je dirais.

C'est comme ce volet.
Il y a des années, les barreaux du bas avaient été défoncés.
Un peu d'abord, et puis le trou avait été agrandit.
Au fil des passages, des enfants qui en arrachaient un bout, un autre...
Et puis c'est le propriétaire, qui en avait fait un beau grand rectangle.
Avec un chat.
Un gros chat, avec tout plein de poils et presque un sourire avec un goût de merveilles.
Et les passants caressaient le chat.
Ou le cherchait, s'il n'était pas là.

Et puis je suis partie.

Aujourd'hui, il n'y a plus de chat, et les volets neufs sont désespérément clos.

lundi 22 juin 2009

Soltice d'été.


J'ai parlé à la mer, les pieds dans l'écume naissante.
De toi mais aussi de moi, et j'ai rapporté une pierre en coeur.

J'ai vu le soleil du soltice se lever entre deux menhirs.
J'ai reproduit le geste des anciens égyptiens pour l'honorer.

J'ai tenté de comprendre les hommes de ma vie.
L'un m'a boudé, l'autre m'a parlé, l'un m'a demandé de l'aide et lui a eu peur.

J'ai gardé le silence, réfléchit et parlé, encore et encore.
Mon avenir entre deux branches et quelques baffes.

Ce fut un week-end chargé.

mercredi 10 juin 2009

D'une robe.


Elle a pris la robe qu'elle essayait dans ses mains, au niveau du ventre, et elle m'a dit :

"En plus, ça fera bien quand j'aurais un gros ventre".

Je ne suis pas très vive en ce moment, alors j'ai mis un peu de temps à comprendre que ça y est, déjà.

Du premier coup. Le soir où j'écrivais qu'elle me manquais, elle venait juste de l'apprendre.

Si vous l'aviez vu...

Elle est tellement belle, non, elle est magnifique, et si heureuse...


Du coup, on est reparties avec la même robe, ça nous fera un merveilleux souvenir...

mercredi 3 juin 2009

.


L'écharpe est bleue, mais le quai est vide.

Quand les larmes ont coulées, rien ne les avait annoncées.

Un bruit de talons suis les miens, obsédant, au rythme de mes souvenirs.

Je revis ces instants chéris, rêvés, tant de fois revisités que je ne suis pas certaine qu'ils aient un jour existé.

Sa peau contre la mienne, d'abord, sa bouche, ses seins, sa langue, ses hanches, la délicatesse de son nombril...

Ses cheveux surtout. Qui se collent entre ses seins, qui me caressent le dos, qui ombrent son visage si doux...

Et puis ce grain de beauté...

Rien de très original en somme, que des rêves sans support qui se fantasment réels.

Et pourtant elle me manque.

mercredi 20 mai 2009

I'm good.


Sous le soleil écrasant j'ai traversé la cour pavée, puis mis mes pas dans le sillon tracé par des milliers d'autres dans le sol de pierre.

Un nouveau boulot.
Un nouveau musée à s'approprier, une nouvelle facette de l'histoire avec laquelle se familiariser, un nouveau personnel à apprivoiser, un nouveau métier en somme...

Tout change.

samedi 16 mai 2009

En boucle.


Y a t-il une boucle ou des centaines?

Est-ce que je tourne en rond?


Tu me fais sourire avec tes questions, tu me fais m'en poser et pourtant...

J'ai comme l'impression d'avoir déjà les réponses.

C'est prétentieux sans doute, mais j'ai envie d'y croire.
Alors non, ce n'est pas la boucle qui tourne sans cesse et se répète. Ni une nouvelle qui se crée à chaque fois que l'une d'elles arrive à expiration.

Ce sont des cycles. Il y en a plein, un peu pour tout. Certains sont en cours, d'autres se terminent, d'autres s'éveillent à peine.
Certains sont sinueux et torturés, d'autres sont rapides et simples, d'autres encore vont à un rythme intenable quand d'autres sont agaçants tant ils sont longs et semblent ne devoir jamais finir...

Est-ce abstrait pour autant?

"boule à facettes", "paradoxe sur pattes", "j'avance encore et toujours", "j'apprends tellement"...
Tout est vrai quelque part et faux ailleurs, non?


Je suis là.

mercredi 22 avril 2009

Extrait de vacances (2)


Le sable crisse à chacun de mes pas, et le soleil me guide.

Un peu plus roux à mesure qu'il descend vers l'horizon, il se reflète dans les étendues d'eau que la mer a laissé en se retirant.

Le paquebot qui traversait la mer suit son cours aussi, lentement, et avance vers le soleil.

Trois parcours presque inéluctables, quand le mien est arrêté par un bras d'eau trop épais pour être traversé.

Alors je reste là, immobile, les yeux dans les yeux du soleil couchant.

Un à un, je vois ses rayons s'enfoncer dans l'horizon, puis lui un peu, et lui beaucoup...

Je le fixe jusqu'à ce qu'il disparaisse, jusqu'au dernier rayon disparu.

Là, le bateau termine son parcours et s'arrête. A l'endroit exact où le soleil vient de disparaitre.

Et c'est ce moment-là que le ciel choisit pour s'illuminer de tous les rouges, les roses et les oranges les plus beaux, s'habillant de lumière.

lundi 20 avril 2009

Extrait de vacances (1)


C'est juste une petite bouille.

Haute comme trois pommes, un joli carré et les yeux rivés sur ses pieds.

Ses bottes roses lui arrivent aux genoux, et ses fesses sont recouvertes du sable qui s'y est collé à chaque fois qu'elle est tombée.

Elle a quoi? Deux, peut-être trois ans, et elle est pas du tout assurée sur ses pattes.

D'un coup, pouf, elle s'assoit et relève la tête, comme toute étonnée d'avoir été interrompue dans son avancée. Et puis elle se relève.

Alors, petite silhouette un peu fragile, elle continue d'avancer... une botte rose, deux bottes roses, trois... oh, un coquillage! Une botte rose, deux... gens!

La petite tête se relève et fixe de ses grands yeux un jeune couple émerveillé et tout attendrit par la petite créature qui vient de les éviter de justesse...

mardi 31 mars 2009

Vendredi.


Le papier peint s'effrite tranquillement tandis que les images défilent sur l'écran.

Ruines, peintures, paysages et monuments antiques côtoient la presque modernité de la salle d'université.

Le ronronnement régulier des paroles du professeur passionne les anciens et décourage les étudiants.

Au fond, deux élèves discutent, deux jeunes filles pianotent sur les touches de leur ordinateur et moi j'écris.

La douceur de l'air et le vent léger qui caresse ma nuque m'apaisent, et la beauté des images me captive.

Un regard s'échappe par la fenêtre et dessine les contours d'un ailleurs plus beau, plus clément.

La sonnerie d'un portable, me sortant d'une douce rêverie, étire mon esprit comme je soumet mes muscles.

La pause est terminée, la vie reprend et son rythme effréné m'entraîne à nouveau, malgré moi, me cabosse un peu, m'étonne toujours, m'apporte, beaucoup.

lundi 16 mars 2009

Cherche...


Besoin de passer la nuit dans des bras, de sentir la chaleur d'un corps contre le mien...

Envie de me lover, roulée en boule contre cette présence chaude et rassurante...

Besoin d'oublier un temps les angoisses qui m'envahissent, de laisser mon corps tranquille...

Envie de sentir des mains et des bras m'entourer et me caresser comme un chat...

Besoin de me vider de mes peurs avec mes pleurs, de ne plus avoir à parler...

Envie de redevenir enfant dans ses bras, d'un brin d'affection dans ma vie déserte...

Et puis besoin de me relever, pour pouvoir repartir, enfin.

mercredi 11 mars 2009

Leçon de manque.


J'adore les aéroports.

Cette phrase tourne en boucle dans ma tête à une telle vitesse que je commence à me demander si je ne cherche pas à me convaincre de quelque chose.

Je ressors mes vieilles théories, tu sais, celle sur les zones de transitions qui sont les lieux et les instants les plus importants, et blablabla et blablabla...

La vérité c'est que mes théories m'occupent la tête, la remplissent, y prennent toute la place comme une eau à la fois irritante et bienfaisante.

Ces derniers jours, ou peut-être ces derniers mois, j'ai pris dix ans. Dans la gueule, dans les fesses et le ventre, mais surtout dans la tête. Et ça fait mal.

Alors j'adore les aéroports, oui.

Mais je viens d'y laisser la seule chose qui m'a fait tenir ces derniers mois et j'ai envie de vomir. Et j'y arriverais pas, comme d'habitude.

Il a fallu que j'apprenne à lui pardonner, moi qui suis incapable de me pardonner mes erreurs.
Il a fallu que j'accepte que ni lui ni moi n'étions parfaits, comme si c'était pas déjà assez difficile.
Il a fallu que je comprenne que je l'aime et qu'il parte, juste à ce moment-là.

C'est comme si je m'étais bandé les yeux, je répondais du bout des lèvres "oui, oui, ça se passe bien", alors que ça n'allait pas du tout.

Je paniquais. Aimer, c'est pas dans mes cordes. Paniquer, baiser et fuir, oui, c'est dans mes cordes. Mais aimer? Trop vieux, trop lourd, pas assez maniable et surtout... trop vulnérable.

Alors voilà, y'a un électrochoc un jour et tu te dis qu'il est pas seulement merveilleux ni trop bien pour toi ce type, mais qu'en plus tu l'aime et que t'as bien l'impression que lui aussi, il t'aime.

Alors je hais les aéroports.

mercredi 11 février 2009

D'une voie...


Une natte de chaque coté de mon cou, j'ai l'impression de retomber en enfance.

La vie d'adulte s'impose à moi ces derniers mois, et il m'est de plus en plus difficile de l'ignorer, alors je me réfugie dans les faux-semblants en modifiant mon apparence.

Curieux cette impression d'avoir les mains pleines de trucs géniaux, mais de ne pas savoir s'en servir.
Curieux comme mon envie de fuir se transforme en puissance d'inertie et me retiens, là.
Curieux comme toutes mes distractions se laissent dévorer par ce nouvel état d'esprit, ce blog en premier...

Curieux.

Est-ce que c'est ça, devenir adulte?

Crouler sous les responsabilités, avoir le ventre noué à chaque fin de mois, espérer des réponses qui ne viennent pas, se forcer à oser...

Et se faire deux nattes dans l'espoir de retrouver un bout d'insouciance et de joie de vivre quand on a l'impression que rien ne va...

Et découvrir à 23 ans quel est le son de son propre rire, ridicule, fragile et puissant à la fois, sans pouvoir s'arrêter...

Et sentir son corps contre le mien, quand nos peaux disent stop au monde qui nous entoure et ne laissent plus rien passer...

Laisser le temps et la vie nous emporter et se forger des instants, des bulles en dehors comme une respiration...

mercredi 21 janvier 2009

VRB.


Lundi. J'avais passé une partie de la journée à courir, avant de partager un hammam avec un ami précieux.

Les cheveux encore humides et sans maquillage, je sens encore toute la détente de mon corps et la douceur de ma peau et j'arrive bien accompagnée. Très accompagnée, même.

Planquée derrière ma tasse de chocolat chaud, je me réchauffe les mains et le cœur auprès de personnes aimées.

Un instant, j'ai appuyé sur pause et je me suis tu.

C'est un privilège que je ne m'étais pas accordé depuis longtemps. Je me suis tu et j'ai souris à l'intérieur, profondément.

J'ai bu quelques gorgées de chocolat, me suis secouée un peu, ai remis mon sourire à l'extérieur et ai recommencé à parler.

C'est beau d'aimer.

lundi 19 janvier 2009

Brève de métro.


Ligne 12, un soir, un changement, et des escaliers qui se séparent pour mener à un bout et à l'autre de la ligne.


Un jeune homme vêtu d'un long manteau noir étreint une jeune fille entourée d'une écharpe rose devant les panneaux indicateurs.


Ils gênent les passants qui cherchent leurs chemins dans les dédales blancs et gris du métro. Il n'y a rien de plus beau que l'indifférence de l'amour naissant.


Attendrie, je m'arrête.


Douloureuse, leur séparation. Dans leurs sourires, l'attente de plus, d'un baiser, d'une demande, d'une envie... mais, surtout, la peur d'oser...


Ils reculent sans se quitter des yeux, leurs chemins se séparent et leurs pas se font de plus en plus lourds, leurs sourires de plus en plus tristes...


Une main m'entraîne vers le bas, et je pars vers la droite.


Sur les quais immobiles d'un dimanche soir, j'attends sans les voir descendre.


Et puis, doucement, un peu gênés encore mais heureux, je les apperçois réunis sur le quai d'en face.


Un amour qui éclot, un grain de bonheur dans les couloirs du métro parisien...


J'aime.

lundi 12 janvier 2009

Putréfaction, et guérison.


Trouver une échappatoire.

J'ai les mains qui tremblent, le teint qui doit avoir viré au vert, le nez qui coule et des hauts-le-cœur qui s'emmêlent dans mes éternuements.

Malgré tout ça, je tiens bon. C'est juste tout mon corps qui réagit à l'horrible spectacle de la putréfaction de ma vie.

Mon cerveau, lui, il m'ordonne d'avancer. Et j'avance. Mes jambes ont beau trembler, j'avance.

C'est mon épreuve du feu à moi, une manière de m'amener tout au bord du gouffre, de dégringoler un peu même, pour voir... et de remonter, avec une lenteur imposée par la faiblesse de mon corps, mais une détermination à toute épreuve, Ma détermination.

Sans doute que je ne devrais pas... je ne suis jamais allée aussi loin vers le bas, le spectacle n'a jamais été aussi affreux et immonde, et pourtant, Dieu sait que j'en ai vu d'autres...

Mais il y a aussi cette force, qui est plus grande que d'habitude.
Parce que je ne suis pas seule à parcourir ce chemin vers moi.
Parce que je t'ai trouvé sur le bord de ma route alors que je ne m'y attendais pas.
Parce que tu as été capable d'accepter mes doutes et de me laisser me pourrir sans me combattre.
Parce que tu m'as juste dit que tu savais que j'allais remonter, à tes cotés, quel que soit le temps que ça prendrait.

Et même si c'est pas grand-chose, ce soir, j'ai vu deux étoiles qui brillaient de nouveau dans le noir.

Alors Merci à Toi.

jeudi 8 janvier 2009

PC... 8e? 9e? bref, PC quand même!


Un joli Paris Carnet, très intime pour moi...

Plein de gens connus et reconnus, pleins de câlins, beaucoup d'échanges et quelques pleurs...

Je ne m'étendrais pas sur les détails, mais je me suis sentie entourée par de belles personnes, et il y a des choses que l'on a juste envie de garder pour soi, comme un trésor. Parcequ'il se peut que certaines paroles marquent le début d'un renouveau que je n'osais pas encore amorcer...

J'ai vu une très belle paire de bottes, entendu les mots d'un dictionnaire tordu, drôle et (im)pertinent, rencontré encore du monde, dis au revoir et à très bientôt à un ami, pris un pull orange dans mes bras, bu du champagne, été raccompagnée par une très belle femme, et tant d'autres choses encore...

Merci.

mercredi 7 janvier 2009

Désaxée.


J'aurais voulu écrire ce matin. Écrire ma douleur et mes doutes, mes envies d'ailleurs et d'autre chose.

J'aurais voulu t'écrire à toi, lui écrire à lui, me mettre à tournoyer comme pour envoyer de multiples appels au secours.

Et puis j'ai trouvé ses mots.

Une douleur amère me transperce, et j'ai un autre trou au cœur. Il faudrait que je pense à le protéger, un jour, avant qu'il soit tellement déglingué que j'arrive plus à m'en servir.

J'ai fait quelques tentatives pour le mettre sous cellophane, mais ça n'arrange rien. Le mettre au congélateur non plus, il n'arrive même pas à refroidir.

J'ai mal.

samedi 3 janvier 2009

Fêtes.


Finalement ils sont venus, c'est vrai, ils sont presque tous là.


C'est pas vraiment que t'y croyais pas, c'est juste que ton esprit était tellement embrouillé ces derniers temps que ça, ça t'avait échappé.


Et puis l'alcool a pas aidé. Tu toise le verre de blanc devant toi et le prend en essayant de ne pas tenir compte des regards désaprobateurs de ceux qui t'entourent.


De ce reproche implicite et pourtant presque palpable.


Qu'est-ce qui t'as pris? Pourquoi? On est là, tu ne le vois pas? Tu nous en veux donc à ce point là? Tu te déteste au point de ne pas voir qu'on t'aime et qu'on est là pour toi?


Ca fait lourd sur tes épaules, et tu sens que le vin blanc coule dans ta gorge et la déserre un peu, la réchauffe, presque.


Bon, c'est pas grand chose par rapport à tout ce qui y est passé ces derniers temps, c'est plus léger aussi, mais bon, c'est Noël, après tout...


Et tu sais qu'au cinquième verre, des mains se tendront dans un réflexe presque inconscient pour te l'arracher...


Alors tu tends la main, et tu te souviens que les bandages qui t'entourent le poignet te font tellement peur qu'ils n'ont pas de raison de ne pas effrayer les autres.