mercredi 21 janvier 2009

VRB.


Lundi. J'avais passé une partie de la journée à courir, avant de partager un hammam avec un ami précieux.

Les cheveux encore humides et sans maquillage, je sens encore toute la détente de mon corps et la douceur de ma peau et j'arrive bien accompagnée. Très accompagnée, même.

Planquée derrière ma tasse de chocolat chaud, je me réchauffe les mains et le cœur auprès de personnes aimées.

Un instant, j'ai appuyé sur pause et je me suis tu.

C'est un privilège que je ne m'étais pas accordé depuis longtemps. Je me suis tu et j'ai souris à l'intérieur, profondément.

J'ai bu quelques gorgées de chocolat, me suis secouée un peu, ai remis mon sourire à l'extérieur et ai recommencé à parler.

C'est beau d'aimer.

lundi 19 janvier 2009

Brève de métro.


Ligne 12, un soir, un changement, et des escaliers qui se séparent pour mener à un bout et à l'autre de la ligne.


Un jeune homme vêtu d'un long manteau noir étreint une jeune fille entourée d'une écharpe rose devant les panneaux indicateurs.


Ils gênent les passants qui cherchent leurs chemins dans les dédales blancs et gris du métro. Il n'y a rien de plus beau que l'indifférence de l'amour naissant.


Attendrie, je m'arrête.


Douloureuse, leur séparation. Dans leurs sourires, l'attente de plus, d'un baiser, d'une demande, d'une envie... mais, surtout, la peur d'oser...


Ils reculent sans se quitter des yeux, leurs chemins se séparent et leurs pas se font de plus en plus lourds, leurs sourires de plus en plus tristes...


Une main m'entraîne vers le bas, et je pars vers la droite.


Sur les quais immobiles d'un dimanche soir, j'attends sans les voir descendre.


Et puis, doucement, un peu gênés encore mais heureux, je les apperçois réunis sur le quai d'en face.


Un amour qui éclot, un grain de bonheur dans les couloirs du métro parisien...


J'aime.

lundi 12 janvier 2009

Putréfaction, et guérison.


Trouver une échappatoire.

J'ai les mains qui tremblent, le teint qui doit avoir viré au vert, le nez qui coule et des hauts-le-cœur qui s'emmêlent dans mes éternuements.

Malgré tout ça, je tiens bon. C'est juste tout mon corps qui réagit à l'horrible spectacle de la putréfaction de ma vie.

Mon cerveau, lui, il m'ordonne d'avancer. Et j'avance. Mes jambes ont beau trembler, j'avance.

C'est mon épreuve du feu à moi, une manière de m'amener tout au bord du gouffre, de dégringoler un peu même, pour voir... et de remonter, avec une lenteur imposée par la faiblesse de mon corps, mais une détermination à toute épreuve, Ma détermination.

Sans doute que je ne devrais pas... je ne suis jamais allée aussi loin vers le bas, le spectacle n'a jamais été aussi affreux et immonde, et pourtant, Dieu sait que j'en ai vu d'autres...

Mais il y a aussi cette force, qui est plus grande que d'habitude.
Parce que je ne suis pas seule à parcourir ce chemin vers moi.
Parce que je t'ai trouvé sur le bord de ma route alors que je ne m'y attendais pas.
Parce que tu as été capable d'accepter mes doutes et de me laisser me pourrir sans me combattre.
Parce que tu m'as juste dit que tu savais que j'allais remonter, à tes cotés, quel que soit le temps que ça prendrait.

Et même si c'est pas grand-chose, ce soir, j'ai vu deux étoiles qui brillaient de nouveau dans le noir.

Alors Merci à Toi.

jeudi 8 janvier 2009

PC... 8e? 9e? bref, PC quand même!


Un joli Paris Carnet, très intime pour moi...

Plein de gens connus et reconnus, pleins de câlins, beaucoup d'échanges et quelques pleurs...

Je ne m'étendrais pas sur les détails, mais je me suis sentie entourée par de belles personnes, et il y a des choses que l'on a juste envie de garder pour soi, comme un trésor. Parcequ'il se peut que certaines paroles marquent le début d'un renouveau que je n'osais pas encore amorcer...

J'ai vu une très belle paire de bottes, entendu les mots d'un dictionnaire tordu, drôle et (im)pertinent, rencontré encore du monde, dis au revoir et à très bientôt à un ami, pris un pull orange dans mes bras, bu du champagne, été raccompagnée par une très belle femme, et tant d'autres choses encore...

Merci.

mercredi 7 janvier 2009

Désaxée.


J'aurais voulu écrire ce matin. Écrire ma douleur et mes doutes, mes envies d'ailleurs et d'autre chose.

J'aurais voulu t'écrire à toi, lui écrire à lui, me mettre à tournoyer comme pour envoyer de multiples appels au secours.

Et puis j'ai trouvé ses mots.

Une douleur amère me transperce, et j'ai un autre trou au cœur. Il faudrait que je pense à le protéger, un jour, avant qu'il soit tellement déglingué que j'arrive plus à m'en servir.

J'ai fait quelques tentatives pour le mettre sous cellophane, mais ça n'arrange rien. Le mettre au congélateur non plus, il n'arrive même pas à refroidir.

J'ai mal.

samedi 3 janvier 2009

Fêtes.


Finalement ils sont venus, c'est vrai, ils sont presque tous là.


C'est pas vraiment que t'y croyais pas, c'est juste que ton esprit était tellement embrouillé ces derniers temps que ça, ça t'avait échappé.


Et puis l'alcool a pas aidé. Tu toise le verre de blanc devant toi et le prend en essayant de ne pas tenir compte des regards désaprobateurs de ceux qui t'entourent.


De ce reproche implicite et pourtant presque palpable.


Qu'est-ce qui t'as pris? Pourquoi? On est là, tu ne le vois pas? Tu nous en veux donc à ce point là? Tu te déteste au point de ne pas voir qu'on t'aime et qu'on est là pour toi?


Ca fait lourd sur tes épaules, et tu sens que le vin blanc coule dans ta gorge et la déserre un peu, la réchauffe, presque.


Bon, c'est pas grand chose par rapport à tout ce qui y est passé ces derniers temps, c'est plus léger aussi, mais bon, c'est Noël, après tout...


Et tu sais qu'au cinquième verre, des mains se tendront dans un réflexe presque inconscient pour te l'arracher...


Alors tu tends la main, et tu te souviens que les bandages qui t'entourent le poignet te font tellement peur qu'ils n'ont pas de raison de ne pas effrayer les autres.