mercredi 29 septembre 2010

D'une lettre.


De loin, on l'imagine pas vraiment, la prison.

J'y suis pas encore allée, j'irais peut-être même pas.

Je lis ses lettres.

Je me heurte à ses mots et ses phrases décousues, ses lettres qui tremblent un peu, ses ajouts, ses ratures, et son orthographe qui se fait de plus en plus approximative...

Je lui ais écris, pour ne pas changer nos habitudes.

Comme si j'espérais que ce geste, minuscule caillou dans l'immense marée qui le submerge, lui permette de tenir.

Dans ses mots, je trouve aussi les murs, les heures trop rigides, le temps qui s'écoule...

Et puis j'entends les soutiens qui lui viennent en aide et le soutiennent, justement.

A lire, je me sens presque indiscrète, et j'hésite à continuer.

Et je me rends compte que ce qui me touche le plus, ce ne sont ni ses mots de désarroi, ni ses visites chez le psy, ni les gens que j'y reconnais...

Non, c'est la quête d'un stylo, de feuilles, d'enveloppes, de timbres...

Il veut écrire, et il écrit sans cesse.

Ecrire pour continuer à vivre.

samedi 25 septembre 2010

D'une (ou plusieurs) fuite(s).




Je m'en vais.

Pas de ce blog, je fuis ma vie, et je pars en avant, sans me retourner.

Je vous laisse en partant et dans le désordre les chansons qui me trottent dans la tête, passées, présentes ou futures, je n'en sais rien encore, j'ai un peu de tri à faire dans mes envies et mes besoins, seule face à moi-même.

A mon retour, j'y verrais sans doute plus clair.

Je vous souhaite une bonne semaine.











dimanche 19 septembre 2010

Famille.



Oui, je sais, sa famille on ne la choisit pas.

Alors non, je n'ai pas non plus choisi la multiplicité des poids que la mienne a posé sur mes épaules.

Avec ma merveille de cousine, on se dit parfois qu'on s'en sort quand même pas trop mal, malgré tout.

Et c'est avec elle que partage ces souvenirs douloureux, les siens qui font tellement écho aux miens.

Mais en fait, je crois que je ne me rendais pas compte que ce n'était pas terminé.

Que la famille elle est toujours là, pour les bons côtés comme pour les pires.
Que si j'ai cru qu'un statu quo s'était installé ces dernières années, c'est juste que moi je m'étais apaisée.
Que ça veut pas dire qu'ils ont changé ou qu'ils n'ont plus rien contre moi.
Surtout que ça ne veut pas dire que les emmerdes ne peuvent pas recommencer à pleuvoir, d'un instant à l'autre.

Il parait même que c'est la vie.

Et c'est vrai, après tout, je crois que je ne m'en sors pas si mal, malgré tout ça.

mardi 14 septembre 2010

Retour sur moi.


Avoir trop de choix tue le choix.
Ca parait bête et insignifiant dit comme ça, mais ça en devient rageant et fondamental lorsque c'est du vécu.

Il me semble que tout a toujours plus ou moins été décidé pour moi.
Et c'était souvent plus facile, plus confortable.

Sauf que maintenant, c'est à moi de les faire ces choix.
Et à moi seule.


Une des dernières décisions que j'aurais dû prendre, il l'a prise à ma place, j'en ai souffert mais je lui en sais gré aujourd'hui.
J'ai envie d'apprendre à choisir, moi aussi.

Me réaccorder du temps pour moi, me remettre en adéquation avec moi-même.
Je sais que quand je pense seule, je pense bien.
Je vois ce qui est bon pour moi, je l'ai bien vu ce dernier mois.


Lui me dit que j'essaie toujours de penser aux autres avant moi, de voir leur bien-être, et je crois que je n'y avais jamais vraiment réfléchi comme ça.
Et parfois je me demande s'il ne le fait pas un peu avec moi aussi.

Elles qui m'ont connu enfant et adolescente ont dit que j'avais beaucoup mûri, qu'elles n'ont jamais douté que je ferais quelque chose de bien, que j'étais quelqu'un de précieux.
Et moi j'avais l'impression d'être immature à ne réagir qu'avec mes sentiments.

Et lui, et elles, et eux...
J'aurais tant d'autres phrases à citer qui me tournent dans la tête.


Mais j'ai déjà perdu trop de temps à me chercher dans les yeux des autres.
Comme si j'avais oublié que j'étais déjà là, moi.
Et que je m'aime plutôt bien, en fait.


Alors trace ta propre route.