mercredi 29 janvier 2014

Femme ?


Trouver, retrouver la femme en moi au sein d'un corps meurtri.

Trouver la confiance et la tendresse, et retrouver, un peu, parfois, au compte goutte, l'envie d'écrire.

La douceur de sa peau, de leurs peaux, de leurs mots, de leurs regards, je renoue avec cette partie de moi qui aime séduire, j'ai tellement envie.

Le plus difficile, je crois, c'est de retrouver le désir qui me submerge.
J'avais réussi à le contenir, bien sagement rangé dans un coin, loin derrière les préoccupations que m'apportait chaque jour ce corps en lutte. Il ne m'embêtait presque plus, et j'étouffais la colère qui surgissait après certains baisers dans un grand bol de tendresses.

Et quand il revient, quand et comme tu t'y attends le moins, ça met une claque.
Nécessaire, salvateur, certes, mais violent aussi.

Mais c'était lui et pas un autre. Ceux qui m'entourent savent pourquoi.
Le plus étonnant, ça a été de retrouver les gestes d'un autre "Il" dans les siens.

Alors les flashes se succèdent, les souvenirs se mêlent, et le temps que je passe seule est hanté par des baisers, des mains, des peaux... et tant d'envies inassouvies.




lundi 6 janvier 2014

Marcher dans le désert.


Marcher, marcher, trébucher parfois, s'épuiser souvent, mais vouloir continuer à avancer. Tracer sa route sans se préoccuper de rien, avancer à tout prix.
Et puis un jour, mon corps m'a dit de m'arrêter.
Ça a d'abord été un murmure, qui n'a cessé d'enfler. Jusqu'à devenir un hurlement. Puissant, strident, vrillant et insupportable.
Alors je suis tombée.

Marchant à mes côtés, tu t'es assis, tu as pris ma main et tu m'as souri. Pour ça, et pour tant d'autres choses, merci.

A terre, la vie est différente.
Plus lente, plus abrupte, plus invraisemblable aussi. Je vis à portée des coups.

Et chaque jour, j'ai essayé de me relever. Et puis certains jours, je n'en ai plus eu le courage.
En fait, petit à petit, je n'ai plus su comment me battre et contre qui.
Oui, contre qui. Parce que la seule réponse qui me vient aujourd'hui, c'est : contre moi ? La maladie fait partie de moi, de mon corps aujourd'hui, et je m'épuise à lutter contre un ennemi qui m'assourdit au point que je ne l'identifie plus en moi.

Un beau jour, un beau soir, au milieu du rêve éveillé d'un Shortbus rempli d'amour, un regard m'a redonné l'envie de me relever, d'avancer.

J'ai cru, j'ai eu un espoir fou, l'espace d'un instant, que je pourrais me relever grâce à cette nouvelle envie.

J'ai mal.